Dialogue entre Judith Butler et Athena Athanasiou : le débat tourne autour de ceux qui ont perdu leur pays, leur nationalité, leurs biens, tous ceux qui ont été expropriés de leur appartenance au monde. Que signifie cette précarité, cette perte fondamentale, dans une société capitaliste dominée par la logique de la possession ? Est-ce que cette conscience d’expropriation peut amener à une nouvelle forme de résistance, apporter une réponse politique à ceux qui ont été déchus de leurs droits, de leurs biens, en un mot, des conditions de base de la vie elle-même ?
Les soulèvements révolutionnaires au Moyen-Orient et au Maghreb, comme les manifestations sur la place Puerta del Sol, la place Syntagma et le parc Zucotti établissent une nouvelle économie politique et affective du corps dans l’espace public. La rue est l’endroit par excellence des expropriés — de ceux qui défient les forces de police et qui se regroupent spontanément dans des collectifs pour lever la voix, pour être vus et entendus. Le livre offre une introduction à la complexité des nouvelles formes de privation de droits, de dépossession et de contestation politique. Une réflexion sur la puissance du perfomatif ainsi que sur la perte de pouvoir du sujet souverain et moral classique.